Ashaninkas
La fragilité des grands arbres.
C’est un ami, Camille Couteau, qui m’a parlé la première
fois du barrage hydroélectrique géant qui menace la forêt péruvienne. Ce
barrage sur le fleuve Ene à Paktizapango pourrait noyer la culture des Indiens Ashaninka
en même temps que leur lieu de vie.
C’est donc à Camille que nous devons tous
ces beaux dessins, peintures, vidéos et textes que vous avez envoyés sur
Facebook et qui illustrent maintenant un blog.
Pourquoi des dessins pour la défense des Indiens et pas pour
les pauvres gens qui essaient de traverser la Méditerranée des rives du sud
pour celles du nord ?
Parce que ce qui se passe au-delà de l’horizon immense qu’on
voit depuis la Pointe du Raz et celui qu’on a devant les yeux à Nice nous
concerne pareillement et d’une manière aussi évidente que le sans-abri sur le
trottoir d’en face.
Ces misères ont les mêmes racines.
Il y a des liens entre la déforestation, le dérèglement
climatique et l’extinction des cultures. Il y a des liens entre le pillage des
richesses de l’Afrique, les guerres des frontières et la mort par noyade. Pour
reconnaître ces liens il suffit de constater la coïncidence frappante entre la
cartographie des ressources naturelles exploitables et celle des territoires où
les pauvres résident. Les ultimes ressources de notre planète se trouvent
précisément là où ils essaient de survivre.
Ce blog est loin d’être la seule façon de militer contre ce barrage géant. Il suffit d’inscrire « Ashaninka » sur Google pour choisir sa façon de faire « quelque chose ».
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